Marie-Anne Blondin

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La Fondatrice

Esther Blondin naît en 1809 à Terrebonne, une banlieue actuelle de Montréal. Ses parents, Jean-Baptiste Blondin et Marie-Rose Limoges, cultivateurs de modeste condition, habitent dans le rang de la " Côte Terrebonne ", en bordure de la rivière des Mille-Isles.

Voulant aider sa famille, à l'âge de 20 ans, Esther s'engage comme domestique chez un marchand du village. Quelques mois plus tard, elle offre ses services aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame qui dirigent l'école paroissiale. Encore analphabète, elle apprend à lire et à écrire tout en travaillant. Par la suite, elle entre dans cette Congrégation, mais malheureusement, la maladie l'oblige à quitter le noviciat en 1833.

Cette même année, après quelques mois de repos, elle répond à l'invitation d'une ancienne novice de la Congrégation de Notre-Dame, qui dirige une école à Vaudreuil. Esther lui apporte son aide et commence une carrière dans l'enseignement. Quelques années plus tard, elle devient directrice de l'école qui prend le nom d'Académie Blondin car Esther y prépare de jeunes institutrices pour les " écoles de rang ".

Vu l'état pitoyable des écoles rurales du Québec, Esther, en 1850, fonde la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne. Elle veut se dévouer à l'éducation des enfants pauvres et projette d'ouvrir des classes mixtes, projet reconnu très " subversif " pour l'époque. Esther, qui s'appelle désormais soeur Marie-Anne, devient supérieure.

En 1853, devant l'essor de la communauté et faute de place pour loger recrues et pensionnaires, les soeurs déménagent à Saint-Jacques de l'Achigan (aujourd'hui Saint-Jacques de Montcalm) dans la région de Joliette. Là, Soeur Marie-Anne rencontre de grands problèmes. Dès l'année suivante, à la suite de difficultés avec un jeune prêtre devenu aumônier du Couvent, Monsieur l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, Mère Marie-Anne se rend à la demande de Monseigneur Ignace Bourget et accepte de démissionner comme supérieure. Elle devient alors directrice au pensionnat de Ste-Geneviève. À cause de l'influence de Monsieur l'abbé Maréchal, les persécutions continuent contre elle et, quatre ans plus tard, elle est destituée une seconde fois.

Mère Marie-Anne est rappelée à Saint-Jacques où pendant un an, elle ne figure pas sur la liste où sont consignés les noms et les emplois des sœurs. Selon son expression, elle est réduite à " zéro ". À Saint-Jacques, en 1859, elle est nommée sacristine. Elle remplira dans l'ombre différents emplois manuels selon les besoins de la communauté. C'est en 1890, après trente ans de vie très humble, que Mère Marie-Anne meurt, à la Maison mère de Lachine installée à cet endroit depuis 1864. Avant de mourir, elle renouvelle son pardon à Monsieur l'abbé Maréchal.

À cause de préjugés tenaces, Mère Marie-Anne reste dans l'ombre longtemps après sa mort. En 1917, un aumônier de la Maison mère, qui a eu l'occasion d'échanger avec des témoins de la vie de Mère Marie-Anne, donne une série de conférences. Son initiative suscite un grand enthousiasme et fait boule de neige.

En 1950, année du centenaire de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne, Monseigneur Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, autorise le début des démarches officielles pour faire reconnaître la sainteté de Mère Marie-Anne. Une première biographie complète, " Martyre du silence ", est publiée en 1956. L'auteur, le Père Eugène Nadeau, o.m.i., y relate des faits restés jusqu'alors inconnus.

Depuis les années cinquante, un mouvement de ferveur se développe envers Mère Marie-Anne. La communauté inaugure à la Maison mère un endroit où l'on peut venir la prier. De nombreuses faveurs lui sont attribuées. En 1991, après plusieurs années d'examens minutieux de sa vie, le Pape Jean-Paul ll la proclame VÉNÉRABLE. Le 29 avril 2001 elle a été béatifiée; nous la prions maintenant sous le vocable de BIENHEUREUSE Marie-Anne Blondin.

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